Le syndrome de l’épuisement professionnel (comme tous les syndromes comme celui du petit chef, de l’objet brillant ou de l’entrepreneur sauveur)concerne toutes les professions qui exigent un investissement personnel intense.
À travers cet article, nous définirons ensemble qu’est-ce que le burnout, qui cela peut concerner, quels en sont les symptômes et les causes et comment le dépister.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un syndrome de l’épuisement professionnel ?
Plus communément appelé burnout, ce syndrome se traduit par un état d’épuisement professionnel, tant émotionnel, physique que psychique. Cet épuisement est ressenti face à un investissement prolongé dans des situations de travail « émotionnellement » exigeantes.
Ce syndrome, plus complexe qu’il n’y paraît, semble suivre un processus de dégradation opérant en 3 dimensions successives :
1 – L’épuisement émotionnel : sentiment d’être complètement vidé.
2 – Le cynisme vis-à-vis du travail : se traduit par une attitude détachée, insensible et une vision négative de l’environnement professionnel.
3 – La diminution de l’accomplissement personnel : dévalorisation de soi).
Le burnout ne fait actuellement pas l’objet d’un diagnostic officiel et il est à distinguer de la dépression, du stress au travail, de la fatigue chronique ou du workaholisme.
> Voir aussi : Comment reprendre confiance en soi professionnellement ?
Qui peut être touché ?
L’épuisement professionnel concerne surtout les professions demandant un investissement personnel ou affectif conséquent.
Par exemple, les professions d’aide, de soins ou encore de l’enseignement. Les métiers où la relation à l’autre est centrale et constitue un enjeu majeur à l’activité exposent davantage les personnes au risque de burnout. Ces dernières peuvent ressentir un écart trop important entre la représentation qu’elles se font de leur métier, leurs attentes et la réalité du terrain. Cela les conduit à remettre en question leur investissement de départ et a pour conséquence de les vider émotionnellement.
Cependant, l’épuisement professionnel peut aussi concerner les secteurs d’activité qui mobilisent et engagent les individus sur des valeurs professionnelles très prégnantes.
Les symptômes du burnout
Le burnout peut se traduire, de façon cumulative, par 5 types de manifestations :
- émotionnelles : sentiment de perte de contrôle, peurs mal définies, tensions nerveuses, humeur triste; manque d’entrain, irritabilité, hypersensibilité ou absence d’émotion.
- physiques : troubles du sommeil, fatigue chronique, tensions musculaires, douleurs au dos et à la nuque, prise ou perte de poids, maux de tête, nausées, vertiges.
- cognitives : diminution de la concentration, difficultés à réaliser plusieurs tâches à la fois, prises de décisions compliquées, erreurs mineures, fautes, oublis.
- comportementales : repli sur soi, isolement social, agressivité voire violence, intolérance à la frustration, manque d’empathie, déshumanisation, ressentiment, hostilité envers autrui, addictions.
- motivationnelles : désengagement professionnel, baisse de motivation, moral en berne, sentiment de dépréciation, effritement des valeurs associées au travail, dévalorisation de soi.
Les causes du burnout
Le syndrome d’épuisement professionnel émerge de la rencontre entre une personne et une situation de travail dégradée. On peut l’expliquer par des caractéristiques liées au travail, mais également à l’individu. Les caractéristiques liées au travail dépendent de la structure dans laquelle le travailleur évolue. Parmi celles-ci, on peut citer comme causes du burnout :
- les exigences au travail (intensité et temps de travail) ;
- les exigences émotionnelles (contact difficile avec la clientèle, violence verbale, émotions de façade) ;
- le manque d’autonomie et de marge de manœuvre ;
- les mauvais rapports sociaux et relations de travail ;
- les conflits de valeur et la qualité empêchée (perte de sens dans le travail) ;
- l’insécurité de la situation de travail (incertitude quant à l’avenir).
Dépister le syndrome de l’épuisement professionnel
Les signes avant-coureurs
Pour dépister un burnout, la vigilance est de mise. Certaines interrogations ayant trait au vécu du travail doivent régulièrement être soulevées. Les affirmations ci-après sont des signaux avant-coureurs, des indicateurs (d’attitude ou de comportement inhabituels) qui peuvent laisser présager un basculement dans l’épuisement professionnel et qui doivent vous alerter :
- Vous vous plaignez d’un manque d’énergie pour accomplir votre travail.
- Vous avez des problèmes de concentration, vous manquez de disponibilité mentale au travail.
- Vous êtes facilement irritable.
- Vous exprimez du dénigrement à propos de votre travail ou de votre environnement professionnel.
- Vous dévalorisez ce que vous accomplissez.
- Vous avez une attitude de rabaissement concernant votre propre efficacité et vos compétences.
- Vous manifestez un désinvestissement, un désengagement inhabituel.
Si vous vous reconnaissez dans ces affirmations, c’est peut-être le signe que vous couvez un burnout, et il est primordial que vous preniez les mesures nécessaires pour vous extraire de cette spirale négative.
Le repos ou la mise à l’arrêt, le réaménagement du temps et des conditions de travail ainsi que l’accompagnement psychologique sont autant de pistes à explorer pour sortir du syndrome de l’épuisement professionnel.
Le cas de l’entrepreneur
Pour le salarié, sortir du burnout ou l’endiguer nécessite forcément l’implication de l’employeur, du médecin du travail, des ressources humaines et de toutes les autres entités responsables du bien-être au travail. Pour l’autoentrepreneur, c’est un peu différent.
L’épuisement que peut ressentir le travailleur indépendant, le free-lance, est grandement lié à la gestion de son entreprise et à son organisation. Une aide extérieure, comme le coaching, visant à mieux organiser ses tâches, à optimiser son temps, à bien définir ses objectifs et à être plus efficace pourra l’aider à reprendre pied et à retrouver le goût d’entreprendre.
Le manque de résultats, mis en parallèle avec tous les efforts fournis, peut aussi rapidement conduire l’entrepreneur à se sentir submergé. Sans reconnaissance chiffrée, sans croissance, tout son investissement ne fait plus sens. Il a alors l’impression de dépenser son énergie en vain, de lutter pour rien et peut songer à abandonner son projet.
Des résultats positifs, un chiffre d’affaires boosté, une entreprise qui décolle et qui obtient ENFIN une reconnaissance sociale et financière proportionnelle aux efforts fournis sont autant de clés pour laisser le burnout derrière soi.
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Sources et références
https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Exe_Burnout_21-05-2015_version_internet.pdf