Le syndrome de l’imposteur n’est pas un inconnu pour le coach en exercice. On pourrait dire au contraire qu’à toutes les étapes de son business, ce syndrome est présent, sous diverses formes.

Et la plupart du temps, le syndrome de l’imposteur est un phénomène qui est très handicapant pour le coach, car il freine son expansion en tant qu’entrepreneur. Voici donc les clefs qui vous permettront de dépasser le syndrome de l’imposteur du coach. 

Les causes du syndrome de l’imposteur

Avoir peur du syndrome de l’imposteur

J’appelle souvent le syndrome de l’imposteur par son petit nom.

Bertha.

La grosse Bertha.

C’est cette vieille dame vraiment pas marrante qui passe son temps à nous dire des “Ouimais”. C’est cette petite voix qui se faufile en toi et qui t’empêche d’avancer. C’est ce chuchotement qui te rappelle tes peurs, tes hésitations, tes doutes, et qui, au final, t’empêche de passer à l’action. 

Le syndrome de l’imposteur, c’est ce phénomène qui t’empêche de réussir à ta juste valeur et qui cristallise plein de problèmes qui étaient déjà en toi : le manque de confiance en soi, le manque d’estime, la crainte d’échouer, la peur de réussir, la peur du changement, le perfectionnisme, etc. 

Finalement, si tu as des blessures non guéries, des doutes, des peurs, des croyances limitantes non dépassées, tu peux être sûre d’une chose : ta grosse Bertha se débrouillera pour aller les déterrer au moment où cela semblera plus opportun pour elle.

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Bien sûr, dans cet article, Tata Marie va te présenter toutes ses astuces (ou en tout cas de nombreuses astuces) pour réussir à vaincre le syndrome de l’imposteur en tant que coach. Mais au-delà du fait de réussir à dépasser ce syndrome, je t’inviterai à aller plus loin, et à aller découvrir la beauté cachée qui se trouve enfouie sous ton syndrome de l’imposteur, et qui ne demande qu’à être révélée au grand jour. 

Le sentiment d’illégitimité : la mère de toutes les peurs d’entreprendre

Quand on entreprend, le premier frein qui nous empêche d’avancer, c’est bien souvent la peur. Sortir de sa zone de confort n’est vraiment pas confortable, et c’est pourtant un indispensable de l’entrepreneuriat. 

Quand on entreprend, on change de vie, et cela demande une grosse dose de confiance en soi. On a peur du regard des autres, et le fait de se lancer dans le grand bain de l’entrepreneuriat nous met face à nos faiblesses : on ressent avec encore plus d’acuité les phobies et les angoisses qui nous accompagnent au début de tout projet. 

Vaincre la peur pour entreprendre sereinement en coaching

Mais alors, comment avoir confiance en soi quand on est coach et qu’on est habité par le syndrome de l’imposteur ?  

  • La première des astuces, c’est de se reconnecter à la grandeur de votre vision. Certains appellent cela le “pourquoi”. En fait, contrairement à ce que pensent la plupart des gens, la majorité du temps, on n’entreprend PAS pour gagner de l’argent. Ou en tout cas, ce n’en est pas la raison principale. La plupart des coachs qui se lancent dans l’entrepreneuriat le font parce qu’ils ont une vision très haute de ce qu’ils entreprennent. Ils ont réussi grâce à leur chemin de vie à exploser des barrières, à avoir une confiance totale en leurs capacités, à affronter ses peurs, et ils veulent transmettre ce dépassement de soi, parce qu’ils sont conscients de l’outil incroyable que c’est, et qu’ils sont conscients que ce qu’ils ont découverts pourrait transformer radicalement la vie des gens qu’ils accompagnent. 

Si tu es coach et que tu es habité par le syndrome de l’imposteur, une des meilleures solutions pour vaincre tes peurs, c’est donc de te reconnecter très profondément à ta vision et à la dimension de contribution qui t’habite. Rien que ces pensées extrêmement puissantes te permettront de retrouver l’estime de soi pour dépasser les blocages.

Syndrome de l’imposteur du coach : comment le vaincre

Mettre en place ton plan d’actions pour reprendre confiance en soi

  •  La deuxième des astuces pour vaincre le syndrome de l’imposteur du coach, et pour être sûr de soi-même lorsque l’on ressent au plus profond que l’on ne va jamais y arriver, c’est de mettre en place un plan précis. 

Le manque de clarté est un corollaire obligé du manque de confiance en soi. Une seule solution dans ce cas-là : être très précis dans l’élaboration de son plan d’actions. Renforcer sa confiance en soi ne se fera pas par “la puissance du Saint-Esprit ». Il vous faudra prendre les devants et mettre en place des actions qui vous permettront de vaincre sa timidité. 

Voici des mini-actions que vous pouvez mettre en place en tant que coach pour vous aider à surmonter le syndrome de l’imposteur :

  • Parler en public en préparant minutieusement un live sur les réseaux sociaux au cours duquel vous révélez votre vision extrêmement puissante pour votre entreprise
  • Préparer une Masterclass totalement innovante au cours de laquelle vous révélez les dessous de votre méthode de travail unique 
  • Oser dire non à des propositions de partenariat qui ne vous font pas vibrer, etc.
syndrome de l'imposteur du coach

Quand on a du mal à croire en soi, prendre des risques est le meilleur moyen de vaincre sa timidité. Dans ces cas-là, aller de l’avant avec un état d’esprit gagnant est la meilleure solution pour vaincre cette terrible Grosse Bertha qui nous empêche d’aller de l’avant. C’est également le meilleur des moyens pour vaincre les pensées négatives qui nous empêchent de progresser. Petit pas après petit pas, l’idée n’est pas de passer en force, mais de vaincre le syndrome de l’imposteur une action à la fois. 

La méthode des petits pas pour vaincre la procrastination

Un des corollaires obligés du syndrome de l’imposteur, c’est bien souvent la procrastination. Et rien n’est pire pour un entrepreneur que de procrastiner !

Voici donc comment tu peux dépasser la procrastination qui est souvent liée au syndrome de l’imposteur.

Ma méthode des petits pas est toute simple : Je ne m’endors JAMAIS sans avoir dressé sur le papier la liste de TOUTES les choses que j’ai à faire. TOUT ce qui traine dans mon cerveau, je le couche sur papier. Je “vis” littéralement avec un joli petit carnet que je traîne partout avec moi et qui contient toutes mes listes.

C’est très rassurant, et cela apporte beaucoup de confiance en soi, que de savoir toujours exactement ce qu’il y a à faire, et ce, justement même quand il y a trop de choses à faire. 

Et une fois que j’ai établi cette liste, chaque soir avant de dormir, j’entoure d’un stylo vert les 3 actions (et j’insiste, il y en aura uniquement 3) que je poserai le lendemain. 

C’est bien simple : les personnes qui réussissent à prendre confiance en elles sont celles qui parviennent à accomplir plus de choses, et le pendant obligé de la productivité, c’est l’organisation.

Le lendemain, une fois que j’ai posé mes 3 actions, s’il me reste du temps, je peux choisir d’effectuer des actions supplémentaires, mais je peux aussi choisir d’effectuer un peu de rangement, ou encore de profiter de mes enfants. 

Bien souvent, les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur sont des personnes qui sont très perfectionnistes dans leur personnalité, et cette technique simple des petites actions, un petit pas à la fois, est une excellente stratégie pour dépasser le manque de confiance en soi. 

Acquérir la confiance en transformant radicalement ton mindset

Quand tu es coach et que tu souffres du syndrome de l’imposteur, c’est très délicat pour toi. Parce que, à la fois tu fais face à un grand manque de confiance en soi, et en même temps, tu es quelque part obligée d’adopter une attitude “publique” qui fait ressentir une assurance que pourtant tu ne ressens pas toujours, au fond de toi. 

Et pourtant, je te rassure : ce n’est pas parce que tu es coach et que tu ressens des grands moments de dévalorisation intérieure que tu es schizophrène. 

Avoir du charisme, ce n’est pas inné. Cela s’apprend. Et c’est OK d’accepter que ce que vous faites vous challenge et vous sors parfois complétement de votre zone de confort.

Un de mes meilleurs secrets pour vaincre le syndrome de l’imposteur quand on est coach, c’est de commencer par faire semblant. Travailler son mindset pour l’upgrader et se sentir en totale confiance, cela passe par une phase d’esbrouffe.

Pour y parvenir, voici un exercice simple de confiance en soi à réitérer autant de fois que nécessaire pour augmenter sa confiance :

Si ton image de soi est encore par trop dévalorisante alors que tu es coach et que c’est indispensable pour ta carrière professionnelle de ne plus manquer de confiance, voici ce que tu peux faire :

  • Couche sur papier la visualisation de la toi-rêvée. Imagine que tu as réussi brillamment ta carrière de coach. 

Visualise-toi sur la scène d’une grande salle remplie de monde (soyons fous : imagine-toi au Grand Rex ! No limit est le nom de cet exercice…). 

Pense à toutes ces personnes que tu as pu accompagner au cours de ta carrière de coach, et qui, grâce à toi, ont accompli des miracles et ont pu retrouver confiance en soi pour vivre à leur tour une vie et une carrière épanouissantes.

N’hésite pas à rentrer profondément dans cet exercice de visualisation et à mettre en place des techniques simples d’auto hypnose qui te permettront de concrétiser de façon plus précise ta vision.

Que ressens-tu, face à tant d’accomplissement? Quel accomplissement est le tien, quand une foule acclame ton nom? A quel point te sens-tu confiante, quand tu ressens que tu as été la cause qui a pu permettre à tant de personnes de changer de vie?

Au cours de ces derniers mois, même s’il m’est arrivé de traverser moi aussi des moments de doutes très profonds, ce sont de tels exercices qui m’ont permis de relativiser et de retrouver espoir et force même lorsque je me sentais découragée. 

La gratitude pour retrouver confiance en soi

En tant que coach, je travaille avec tout un tas d’entrepreneures qui auraient 1000 excuses pour ne pas réussir. 

La plupart d’entre elles ont des enfants (souvent en bas âge), quelques-unes ont un travail salarié à côté, quelques-unes font même parfois l’IEF (l’école à la maison), ce qui ne simplifie pas les choses. Et dépasser le syndrome de l’imposteur quand on manque simplement de confiance en soi, c’est une chose, mais s’en est une autre que d’être confrontée en plus à des contraintes du quotidien qui vous empêchent d’avancer et de passer à l’action.

Dans ces cas-là, il pourrait être très facile de baisser les bras et de se laisser envahir par le syndrome de l’imposteur et le manque de confiance en soi. La plupart de ces femmes sont en plus bien souvent seules dans leur quotidien, et elles ne reçoivent ni compliments ni encouragements de la part de leur cercle immédiat, ce qui a tendance à compliquer beaucoup les choses. 

Pour prendre confiance quand on est coach et qu’on souffre du syndrome de l’imposteur, une des étapes clefs, c’est donc également de lister toutes les petites choses que l’on a déjà accomplies et sur lesquelles on a déjà avancé (même si elles sont minuscules), et de s’autoriser à ressentir de la gratitude pour ces mini-actions.

En faisant ainsi, vous enverrez un message fort à votre subconscient, et vous pourrez plus facilement gagner en confiance en soi, car, en soulignant les points forts, vous envoyez un message puissant de pensée positive à votre subconscient qui vous encourage à rester sur votre lancée et à avoir suffisamment confiance pour trouver la force de continuer. 

Le syndrome de l’imposteur quand on est déjà un coach qui a du succès

Vaincre le problème de confiance en soi quand on est déjà perçu comme successful

Toute la difficulté, c’est que si beaucoup de personnes parlent de la Grosse Bertha et du problème de la confiance en soi en début d’entrepreneuriat (il n’y a qu’à voir le nombre d’articles qui existent sur le sujet du syndrome de l’imposteur lié au lancement d’une activité entrepreneuriale pour s’en convaincre), très peu de gens osent évoquer le manque de confiance en soi quand on est déjà un coach à succès.

C’est pourtant une réalité.

A ce stade de réussite, le syndrome de l’imposteur prend des formes légèrement différentes. 

  • On fait alors face à une forme de peurs et de doutes totalement irrationnels, certes, mais qui sont proportionnels à notre nouveau degré de réussite.
  • On se demande si telle prestation publique pour laquelle on a été sollicité n’est pas CELLE qui va révéler à tout le monde à quel point on était en fait NUL depuis le départ (la blague)
  • On se demande si notre chance ne va pas tourner pour aller mettre en valeur quelqu’un d’autre, comme si la réussite se partageait au lieu de se multiplier, et qu’on en avait déjà “trop reçu” et qu’il fallait en laisser un petit peu aux autres

Une chose est sûre : la confiance en soi se travaille en toutes circonstances.

Que vous soyez un coach débutant ou confirmé, vous aurez à faire au syndrome de l’imposteur.

Plus vous réussirez, plus le syndrome de l’imposteur prendra des formes vicieuses et délicates à dépasser.

Quelle conclusion tirer de tous ces faits? Quel que soit votre niveau de réussite, ne baissez jamais les bras. Soyez toujours prêt à travailler sur vous, car vous êtes à la base de votre business, et cela, il ne faudra jamais l’oublier.

Grandir, c’est une affaire de chaque instant. Quel que soit le niveau de réussite que tu as déjà atteint.

La beauté cachée qui se révèle au travers du syndrome de l’imposteur

Si tu es coach et que tu es confronté au syndrome de l’imposteur, j’ai une bonne nouvelle :

La grosse Bertha n’est pas foncièrement mauvaise. 

Elle a même beaucoup de belles choses à t’apporter.    

En fait, si tu ressens encore le syndrome de l’imposteur alors même que tu connais déjà un certain degré de réussite, c’est plutôt bon signe : cela montre que ton ego n’est pas sur-présent, et que tu ressens toi-même les limites de ta propre avancée.

Cela te montre également sur quoi tu dois appuyer pour te sentir en confiance de façon encore plus appuyée dans ton business. 

C’est également une invitation à sortir de ta bulle de coach-entrepreneur qui est extrêmement épuisante et qui a tendance à nous enfermer dans un cercle vicieux d’actions à poser sans cesse et de plus en plus… Pour rentrer dans le cercle vertueux de la reconnexion à ton intuition, afin de te construire un business qui soit encore plus aligné avec qui tu es vraiment.

Finalement, je t’invite à commencer à aimer ces moments de doutes, car ils sont le signal à écouter lorsque tu sens que tout va trop vite, et trop loin.

Ils sont une invitation à ralentir, et à te créer un business en mode davantage slow, en mode ralenti, plus équilibré avec qui tu es vraiment, au fond de toi.

J’espère que cet article t’a été utile. Je t’invite à me dire dans les commentaires si toi aussi, il t’arrive de ressentir les âffres des attaques de la grosse Bertha, et laquelle de mes astuces tu as préféré, afin de venir à bout de ce fichu syndrome de l’imposteur…

Marie d'Entrepreneure ambitieuse
Auteur : Marie d’Entrepreneure ambitieuse

Je suis coach. Business coach. Mon travail, c’est d’accompagner les femmes entrepreneurs à donner le meilleur d’elles-mêmes et à atteindre le succès grâce à leur activité de coaching ou de consultante.

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